Europe Écologie-Les Verts (EÉLV) reconnaît l’action difficile, risquée, que mènent les forces de l’ordre partout dans notre pays. Elles sont bien souvent les premières à répondre face au danger, dans des conditions de travail indignes.
Pour autant, l’usage des armes ne peut et ne doit se faire, que dans des cas très précis qui représentent un danger vital pour le dépositaire de la force publique ou pour des tiers.
Les images de Nanterre sont insoutenables : aucun policier ne se trouvait devant le véhicule lorsque celui-ci était en mouvement, leur intégrité physique n’était manifestement pas menacée et le tir à bout portant qui a coûté la vie à un jeune de dix-sept ans ne semble absolument pas proportionné au délit commis.
Non, le jeune homme n’a pas « foncé sur les policier·es », comme l’affirment les professionnel·les de la récupération politique et autres démagogues sécuritaires. Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux démentent catégoriquement cette version.
En outre, cette affaire n’est pas isolée. Pire, nous constatons une hausse de ces cas, visant des personnes racisées, comme à Nice en septembre dernier ou encore à Paris en octobre. Depuis, cela s’accélère avec deux blessés graves en Seine Saint Denis les 16 mai et 3 juin et un nouveau jeune tué le 14 juin, à Angoulême. Pourquoi, dans notre République, le refus d’obtempérer peut être passible d’une balle dans la poitrine ou dans la tête ?
Pour EELV, comme l’a rappelé Mme la député Sabrina Sebaihi lors de son interpellation au Ministre de l’intérieur et des Outre-Mer ce 27 Juin 2023 , « il est urgent de revenir sur la loi du 28 février 2017 : trop ambiguë dans sa formulation, elle permet aux policier·es une lecture très discutable quant à l’usage du feu » dans le respect du principe de proportionnalité. En effet, si le refus d’obtempérer est un délit qui est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende, il n’est pas passible de la peine de mort.
Sophie Bussière et Aminata Niakate, porte-paroles d’EELV
La commission Prévention, Sécurité & Tranquillité publique d’EELV.
Naïga Stefel et Rodéric Aarsse, co-secrétaires régionaux EELV Île-de-France